vendredi 9 mai 2014

Escapade à Boracay – Phillipines



Notre dernier voyage la semaine dernière sur l’ile de Boracay, une toute petite ile de 6 km de long sur 1 a 2 km de large, parmi les nombreuses iles situées sur l’archipel des Philippines, à environ 300 km au sud de Manilles. C’est une destination très prisée des touristes à la recherche de plages de rêve. Sauf qu’accéder a ce rêve-là se mérite car c’est toute une aventure pour s’y rendre.
Récit de ces 5 jours au paradis…


Pour commencer un petit topo sur l’ile de Boracay et ses habitants pour comprendre ou vous allez mettre les pieds.  Boracay est l'île des Philippines parmi les plus publicitées, la plus photographiée. Elle est surnommée Bora pour les intimes ou la "perle du Pacifique" pour les touristes.

Elle est située dans les Visayas et n'est accessible que grâce à de petits bateaux à partir de Caticlan sur l'île de Panay. 
Il y a encore quelques temps vous deviez atterrir à Manilles et prendre un vol intérieur jusqu'à Caticlan, mais depuis juillet 2013, Tiger Airways a ouvert une ligne directe entre Singapour et Kalibo. Mais ne penser pas que votre voyage en sera facilité pour autant. Après les 3h30 de vol, il vous faudra trouver une navette pour parcourir les 70 km (comptez une bonne heure et demi) jusqu'à l’embarcadère de Caticlan. De la cote, vous apercevez devant l’ile tant convoitée. Patience, patience, tout n’est pas gagné.


3 options :
  1. Prendre un ferry / pirogue améliorée via un ticket classique, à savoir le bateau ne partira pas avant qu’il soit rempli. Tout dépend de l’affluence, vous pouvez partir dans les 5 min ou attendre 2 h.
  2. Privatiser votre bateau en avance (option recommandée si vous voyagez en groupe). Cela vous coutera « seulement » le double. Nous avions demandé un speed boat, mais dixit notre gentil interlocuteur, « malheureusement le speed boat n’est pas disponible aujourd’hui », comprenez le speed boat n’existe pas en fait et ils n’ont que leurs pirogues trafiquées.
  3. Traverser à la nage ou louer un kayak

Croyez moi, nous avons eu un bel exemple de l’efficacité philippines dès notre arrivée au port. Aucune logique dans l’organisation des départs/arrivées des bateaux. 

Laisser sortir les bateaux en partance pour permettre à ceux qui arrivent d’accéder au débarcadère ? Ola !!! Mais voilà quelle bonne idée. Mais apparemment personne n’y a pensé ?
Après force lutte de notre chauffeur pour se dépêtrer des autres pirogues, nous voici filant sur l’eau sous un soleil de plomb. Après 10 min à peine, nous accostons. 


Notre chauffeur nous attend pour le dernier tronçon. Comme je vous l’ai dit, l’ile est toute petite, et même s’il nous faut atteindre le nord de l’ile, vers le mont Luho, cela ne prendra que 20 min. Le plus difficile est de traverser certaines rues très étroites mais malgré tout en double sens, et de franchir les ornières démesurément profondes. Bref, nous voici immergés dans l’ambiance locale, un peu routs, le pays de la débrouille sur fond de  paysages magnifiques et toujours avec le sourire des Philippins. 


Arrivés à la villa, le verdict tombe : quelle vue superbe !
Loin de la folie furieuse qui règne sur la White Beach (station 1, 2 et 3) en cette période de vacances pour les locaux (Holly week ou semaine sainte – les Philippins sont  catholiques et très pratiquants), notre villa se situe de l’autre coté de l’ile, perchée sur le Mont Luho (a peu près entre le Tanawin et le Cohiba villa sur le plan). Pas d’accès direct à la mer, mais vue imprenable sur la face la plus ventée de l’ile, celle ou s’adonnent les fans de kitesurf.

 La brise permanente est la bienvenue tout au long de la journée pour nous rafraichir du soleil brulant qui sévit dès 5h30 du matin. Car le lever du soleil se fait aux aurores. Pour nous grasse mat’ jusqu’à 7h !
Au petit matin les couleurs sont formidables, teintées de gris argent. Et dès 5h30, le coucher de soleil nous offre une belle déclinaison de bleus et de roses. On ne s’en lasse pas.






Farniente à la piscine pendant ces 4 jours
Et noix de coco fraiche (après quelques efforts pour l'ouvrir)



Mais revenons aux plages magnifiques, le point fort de l’ile. Une eau transparente et turquoise, une couche de sable blanc extrêmement fine sur la White Beach, plus grossière faite de brisures de coquillages sur d’autres.

Les deux premiers jours nous sommes descendus à Station 2 pour découvrir et manger un morceau. Ambiance assurée à tout moment de la journée. Il faisait vraiment très chaud et à midi comme à minuit, le maillot de bain est de rigueur, même au restaurant. La moyenne d’âge est très jeune, encore presque des adolescents, principalement des Philippins, et parfois des « blancs » comme nous, comprenez des touristes, quelques chinois et Coréens.
Musique à fond sur la plage, des boutiques de Beachware côtoyant les petits cafés et les vendeurs de fruits shake. Ambiance boite de nuit sur la plage avec DJ internationaux.
Pour vous repérer, grosso modo, la Station 1 est l'endroit où l'on retrouve les clubs et hôtels plus exclusifs de l'île,
La Station 2 est l'endroit où l'on retrouve le plus de restaurants et cafés. On y trouve aussi des hôtels et gesthouses mais il faut aimer se retrouver au milieu de la faune locale dès le lever du soleil jusqu'à pas d’heure. A bannir si vous cherchez un peu de calme et d’intimité. C’est là que se situe la zone « D’Mall » avec petits supermarchés et boutiques/resto.
La Station 3 est principalement le lieu où l'on retrouve des hôtels à budget moyen et bas. C'est l'endroit où il faut aller pour profiter de Bora à bon prix. 

Pour se déplacer, le moyen le plus commode est le tuktuk, une mobylette avec side-car. Très amusant et pas cher. N’hésitez pas à négocier. On peut monter à 4 dedans, 2 devant et 2 derrière, mais si vous devez monter une cote, ça risque de caler et vous êtes bons pour monter la cote à pied. 
Malgré tout, il n’était pas rare de voir les Philippins s’entasser dans le tuktuk au maximum, parfois jusqu'à 9 personnes  


Pour notre 1er diner, nous avions réservé un charmant restaurant à l’écart de la plage, le Paupatri pour célébrer l’anniversaire de Jin. A notre arrivée le resto est vide et les serveurs sont au petits soins. La déco ressemble à une immense paillote toute en bois. On nous demande de retirer nos chaussures dès l’entrée. 



Préférez le poisson et fruits de mer fraichement pêchés du matin, plutôt que le poulet.

Pas de dessert hormis le mango-split, histoire de planter la bougie.



Pour nous qui cherchions plus de calme, nous avons vite compris que nous devions aller voir un peu plus loin. Et il y a de quoi faire. 


Par exemple, allez faire un tour tout au nord sur la plage de Puka Beach, une plage idyllique et plutôt peu fréquentée. 

Nous avons fait un déjeuner léger au Puka Grande, une paillotte familiale avec peu de choix à la carte mais délicieuse et très fraiche. 
Au menu pour nous du porc grillé avec du riz à l’ail, des nouilles aux œufs sautées avec des légumes et des petits calamars laqués et grillés.
Le sable ici n’est pas aussi fin que sur station 1 2 ou 3, mais la plage nettement plus belle, plus naturelle. Nous avons vu un couple de mariés en train de faire des photos (il y a pire comme endroit !). La  baignade fut un vrai régal, mais si vous voulez farnienter un moment, trouver un peu d’ombre pour ne pas griller sur place.






Les activités sont nombreuses sur l'île, surtout des sports nautiques bien sur. Snorkeling (palmes et tuba), plongée,  promenade sur un catamaran pour admirer le coucher du soleil depuis la mer, louer un bateau pour faire le tour de l'île, kitesurf, excursion sur une ile avec saut depuis la cliff et kayak à travers des grottes, banana boat,..., mais aussi découverte du nord de l’ile en squad, trecking, tyrolienne. Nous avons même vu un parc d’attraction, mais fermé.


En bon occidentaux que nous sommes, nous ne cherchions pas spécialement à découvrir la gastronomie locale. Hormis le poulet Adobo une fois (parce que pas vraiment le choix), nous préférions les plats mexicains, internationaux et le poisson grillé. 


Pour notre dernier soir, nous sommes allés au Nami pour voir le coucher de soleil. Malheureusement nous n’étions pas du bon coté de la cote mais nous avons quand même profité que de la vue et des jolies couleurs.  Pour y accéder, vous devez emprunter un ascenseur fait de roseaux: vous sonnez et le groom descend vous cherchez.



De la haut la vue est imprenable. Admirez !






Le retour à la maison fut aussi cocasse qu’à l’aller, un chaos total à l’aéroport de Kalibo. 3 avions partaient en même temps et les files d’attente se coupaient les unes les autres. Le personnel nous donnait de mauvaises informations, aucune efficacité. Et pourtant ils vous demanderont une taxe d’aéroport de PHP 500 /pers ! 
Finalement nous sommes arrivés à bon port et Singapour apparait comme un havre de confort et d’efficacité, ce qu’on oublie parfois. Il faut faire ce genre d’expérience pour s’en rendre compte. Et oui, on vieillit et apprécions notre petit confort.
Pour conclure, vacances inoubliables en termes de paysages, immersion dans un pays très accueillant, les Philippins sont adorables et souriant. J’admets que Boracay est une ile à part, peu représentative du reste de l’archipel, mais c’est une jolie première expérience de ce vaste pays.

Verdict : aller y passer quelques jours si vous avez la patience de faire les 10 h de transport au départ de Singapour, ça vaut vraiment le détour !


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